Tennis-mag #116 - Décembre 2019 Tennis_Mag #116 joomag | Page 30

Point de vue d'un officiel LES COMPORTEMENTS À ÉVITER! Dans certains cas, on parle d’un athlète qui dépasse la limite. Dans d’autres, il s’agit plutôt d’un parent qui fait preuve d’une attitude répréhensible. Malheureusement, nombreux sont les comportements fautifs dans le cadre des tournois de tennis sanctionnés par Tennis Québec. Dans tous les cas, les parents devraient être ceux qui montrent l’exemple à leurs enfants. Or, ce n’est pas toujours le cas. Les officiels présents lors des tournois doivent fréquemment faire entendre leur voix et intervenir afin de mettre fin à une conduite déplacée de la part d’un adulte. Figure bien connue du paysage tennistique québécois et canadien, Claude Joly en sait quelque chose. Il est une référence en matière d’arbitrage, ayant notamment mis la main sur six Prix d’excellence du tennis québécois à titre d’officiel de l’année. L’équipe du Tennis-mag lui a demandé d’identifier les comportements des parents 30 qui, selon lui, sont les moins acceptables dans le cadre des compétitions. Les voici : LE PARENT QUI ENCOURAGE À N’IMPORTE QUEL MOMENT « Le règlement stipule qu’un parent devrait réagir à la suite d’un bon coup, et ce, peu importe quel joueur le réussit. Il m’arrive de voir des parents applaudir une double faute ou une faute directe de l’adversaire de leur enfant. Ceux-ci ne respectent évidemment pas le règlement. Eh oui, ça arrive. C’est contre l’éthique du tennis. En tant qu’officiel, on ne les laisse pas faire ça. Pour certains, ça va encore plus loin alors qu’ils essaient de jouer dans la tête d’un athlète. Ça se traduit par des applaudissements démesurément bruyants. Je ne vous apprends rien en disant que c’est très souvent intentionnel. Dans d’autres cas, les parents ne sont pas conscients de leurs agissements. Lors d’un tournoi disputé à Repentigny, une mère TENNIS-MAG Nº 116 - DÉCEMBRE 2019 - PAR TENNIS QUÉBEC encourageait son enfant qui jouait sur un terrain plus éloigné. J’ai calculé qu’elle applaudissait jusqu’à 14 fois… par partie. Faites le calcul. Assez facile d’imaginer qu’il était difficile, pour les autres enfants qui jouaient, de se concentrer dans pareil contexte. » LE PARENT QUI « COACHE » SON ENFANT « Les parents qui coachent leurs enfants est un autre exemple de comportement qui n’est pas acceptable. Il arrive souvent que les parents exagèrent. Je me rappelle d’un championnat québécois chez les 10 ans et moins. J’ai dû arrêter le tournoi. Cela faisait une douzaine d’interventions que je faisais. J’entendais les enfants qui disaient à leurs parents "va-t’en!" et "laisse-moi jouer en paix!". Des parents qui agissent de la sorte, il y en a tout le temps. Quand tu en as un ou deux, c’est gérable, mais quand il y en a plus, ça devient difficile. Il y a aussi les parents