Point de vue d'un officiel
LES COMPORTEMENTS À ÉVITER!
Dans certains cas, on parle d’un athlète qui
dépasse la limite. Dans d’autres, il s’agit
plutôt d’un parent qui fait preuve d’une
attitude répréhensible. Malheureusement,
nombreux sont les comportements
fautifs dans le cadre des tournois de
tennis sanctionnés par Tennis Québec.
Dans tous les cas, les parents devraient
être ceux qui montrent l’exemple à leurs
enfants. Or, ce n’est pas toujours le cas.
Les officiels présents lors des tournois
doivent fréquemment faire entendre leur
voix et intervenir afin de mettre fin à une
conduite déplacée de la part d’un adulte.
Figure bien connue du paysage tennistique
québécois et canadien, Claude Joly en sait
quelque chose. Il est une référence en
matière d’arbitrage, ayant notamment mis
la main sur six Prix d’excellence du tennis
québécois à titre d’officiel de l’année.
L’équipe du Tennis-mag lui a demandé
d’identifier les comportements des parents
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qui, selon lui, sont les moins acceptables
dans le cadre des compétitions. Les voici :
LE PARENT QUI ENCOURAGE À N’IMPORTE
QUEL MOMENT
« Le règlement stipule qu’un parent
devrait réagir à la suite d’un bon coup,
et ce, peu importe quel joueur le réussit.
Il m’arrive de voir des parents applaudir
une double faute ou une faute directe
de l’adversaire de leur enfant. Ceux-ci ne
respectent évidemment pas le règlement.
Eh oui, ça arrive. C’est contre l’éthique du
tennis. En tant qu’officiel, on ne les laisse
pas faire ça. Pour certains, ça va encore
plus loin alors qu’ils essaient de jouer
dans la tête d’un athlète. Ça se traduit par
des applaudissements démesurément
bruyants. Je ne vous apprends rien en
disant que c’est très souvent intentionnel.
Dans d’autres cas, les parents ne sont pas
conscients de leurs agissements. Lors d’un
tournoi disputé à Repentigny, une mère
TENNIS-MAG Nº 116 - DÉCEMBRE 2019 - PAR TENNIS QUÉBEC
encourageait son enfant qui jouait sur un
terrain plus éloigné. J’ai calculé qu’elle
applaudissait jusqu’à 14 fois… par partie.
Faites le calcul. Assez facile d’imaginer
qu’il était difficile, pour les autres enfants
qui jouaient, de se concentrer dans pareil
contexte. »
LE PARENT QUI « COACHE » SON ENFANT
« Les parents qui coachent leurs enfants
est un autre exemple de comportement
qui n’est pas acceptable. Il arrive souvent
que les parents exagèrent. Je me rappelle
d’un championnat québécois chez les
10 ans et moins. J’ai dû arrêter le tournoi.
Cela faisait une douzaine d’interventions
que je faisais. J’entendais les enfants
qui disaient à leurs parents "va-t’en!" et
"laisse-moi jouer en paix!". Des parents
qui agissent de la sorte, il y en a tout le
temps. Quand tu en as un ou deux, c’est
gérable, mais quand il y en a plus, ça
devient difficile. Il y a aussi les parents