Tennis-mag #116 - Décembre 2019 Tennis_Mag #116 joomag | Page 38

LORSQU’IL VAUT MIEUX PRÉVENIR QUE GUÉRIR Tennis Canada a fait un grand pas en avant en mai 2018 en mettant sur pied un département de protection du sport. Ce faisant, la fédération de tennis nationale confirmait son engagement à assurer la sécurité, la protection et la santé des joueurs, des personnes vulnérables, de son personnel et de ses bénévoles. C’est à titre de directeur, protection du sport et intégrité qu’Ilan Yampolksy dirige ce département. Ce dernier s’est amené à Tennis Canada avec une vaste expérience dans ce domaine, grâce notamment à des passages chez Scouts Canada et Patinage Canada. Yampolsky l’affirme sans détour, l’arrivée d’un tel département est importante parce que c’est maintenant un enjeu de société. « La plupart des organisations attendent qu’un gros cas survienne avant d’agir, affirme-t-il. Ça a été le cas au hockey avec l’histoire impliquant l’entraîneur Graham James¹. La même chose est arrivée en gymnastique aux États-Unis avec Larry Nassar, qui a abusé des centaines d’individus. Tennis Canada, elle, n’a pas attendu. Son conseil d’administration, ainsi que son président et chef de la direction, Michael Downey, ont décidé d’agir avant que quelque chose de dramatique ne survienne. » Selon Yampolsky, son département passe 80 % du temps à travailler dans un mode « proactif ». Cela se définit de la façon suivante : • L’éducation des entraîneurs, des officiels, des employés, des parents et des joueurs • Le développement et l’implantation de politiques et la mise en place de formations Il reste 20 % du travail qui est fait de façon plus « réactive ». On parle ici de gérer les allégations et les plaintes. ¹ Graham James est un ancien entraîneur de hockey qui a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement six joueurs de hockey, dont les joueurs de la Ligue nationale de hockey Sheldon Kennedy et Theoren Fleury, entre 1986 et 1994. 38 TENNIS-MAG Nº 116 - DÉCEMBRE 2019 - PAR TENNIS QUÉBEC