LORSQU’IL VAUT MIEUX
PRÉVENIR QUE GUÉRIR
Tennis Canada a fait un grand pas en
avant en mai 2018 en mettant sur pied un
département de protection du sport. Ce
faisant, la fédération de tennis nationale
confirmait son engagement à assurer
la sécurité, la protection et la santé des
joueurs, des personnes vulnérables, de
son personnel et de ses bénévoles.
C’est à titre de directeur, protection du sport
et intégrité qu’Ilan Yampolksy dirige ce
département. Ce dernier s’est amené à Tennis
Canada avec une vaste expérience dans ce
domaine, grâce notamment à des passages
chez Scouts Canada et Patinage Canada.
Yampolsky l’affirme sans détour, l’arrivée d’un
tel département est importante parce que
c’est maintenant un enjeu de société. « La
plupart des organisations attendent qu’un
gros cas survienne avant d’agir, affirme-t-il.
Ça a été le cas au hockey avec l’histoire
impliquant l’entraîneur Graham James¹. La
même chose est arrivée en gymnastique
aux États-Unis avec Larry Nassar, qui a
abusé des centaines d’individus. Tennis
Canada, elle, n’a pas attendu. Son conseil
d’administration, ainsi que son président et
chef de la direction, Michael Downey, ont
décidé d’agir avant que quelque chose de
dramatique ne survienne. »
Selon Yampolsky, son département passe
80 % du temps à travailler dans un mode
« proactif ». Cela se définit de la façon
suivante :
• L’éducation des entraîneurs, des officiels,
des employés, des parents et des joueurs
• Le développement et l’implantation
de politiques et la mise en place de
formations
Il reste 20 % du travail qui est fait de façon
plus « réactive ». On parle ici de gérer les
allégations et les plaintes.
¹ Graham James est un ancien entraîneur de hockey qui a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement six joueurs de hockey, dont les joueurs de la
Ligue nationale de hockey Sheldon Kennedy et Theoren Fleury, entre 1986 et 1994.
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TENNIS-MAG Nº 116 - DÉCEMBRE 2019 - PAR TENNIS QUÉBEC